Suite à l’échec des négociations entre le gouvernement et les syndicalistes, le secrétaire général de l’Union nationale des Travailleur du Mali (UNTM), Yacouba Katilé, a confirmé le maintien des 72h de grève qui commencent aujourd’hui (ce mercredi 18 novembre).
C’est parti pour les 72H de grève de la plus grande centrale syndicale du Mali. Emise à la faveur d’un point de presse, l’information a été confirmée par Yacouba Katilé, secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali(UNTM). « La grève est consommée et nous irons en grève de 72H à partir de ce mercredi », a confié Yacouba Katilé. Entamées courant le 13 novembre 2020, les négociations qui devraient permettre d’empêcher cette grève ont débouché sur l’échec. Pourtant, depuis le 2 novembre 2020, l’UNTM avait déposé le préavis de cette grève sur la table du ministère du Travail et de la Fonction publique. Mais c’est à partir du 10 novembre que la partie gouvernementale a décidé d’envoyer un courrier à la centrale syndicale lui demandant de produire le mémoire en défense pour le démarrage de la phase de négociation. De son côté, l’UNTM a sollicité et obtenu quelques heures avant d’analyser ledit mémoire. C’est après toutes ces démarches que les négociations ont commencé entre les deux parties, le dimanche 15 de ce mois.
Ainsi, en dépit des trois(3) jours d’intenses négociations conduites sous la férule de la commission de médiation, aucun accord n’a finalement été trouvé entre les deux camps. Ce qui explique le maintien de la grève de ce mercredi 18 novembre 2020.Selon une source syndicale, ces négociations sont restées longtemps bloquées lors des échanges entre l’UNTM et le gouvernement quant au point relatif aux indemnités et primes accordées aux magistrats par le régime IBK.A l’issue de la première journée des débats, explique la même source, les deux parties s’étaient entendues sur certains points : les droits des compressés, ceux des partants volontaires à la retraite, la relecture des convention collectives, le code minier.
En plus, il y avait eu d’accord sur la situation de l’UMPP, ainsi que l’intégration des contractuels. Suite à cela, des débats se poursuivaient le 16 novembre dans les locaux du ministère du Travail sans d’autres progrès significatifs, confie-t-elle. En l’occurrence, il convient de rappeler que la corporation syndicale de l’UNTM dénonce une injustice dans le traitement des employés de la fonction publique. De ce fait, elle exige du gouvernement : le règlement des droits des compressés et des partants volontaires à la retraite ; l’octroi à tous les secteurs privés du bénéfice des acquis signés entre le CNPM, le gouvernement et l’UNTM en ce qui concerne la majoration au terme d’un chronogramme de paiement précis au plus tard le 10 novembre 2020 ; la reprise immédiates des travaux de relecture des conventions collectives suspendue, ce au plus tard avant la fin de ce mois de novembre. Parmi ces doléances de l’UNTM, figure l’exigence d’octroyer des indemnités et des primes spécifiques par catégorie à tous les fonctionnaires de façon équitable, et la fixation d’un chronogramme d’application immédiate pour répondre à la nécessité de restauration de l’égalité, de l’équité et de la non-discrimination.
Mamadou Diarra
Source : Le Pays