Selon le bulletin d’information d’Ocha, les conflits constituent un facteur ayant un impact négatif sur la sécurité alimentaire des personnes qui ont connu une perte de leurs moyens d’existence et des difficultés pour cultiver et accéder aux marchés.
A en croire à la dernière édition du bulletin d’information, les conditions de démarrage de la campagne agricole 2019-2020 étaient installées dans les zones agricoles du pays au 30 juillet 2019. Toutefois, les experts ont relevé l’installation tardive dans le Nord du cercle de Kita (région de Kayes), l’Ouest de la région de Mopti et dans la zone des lacs de la région de Tombouctou, notamment dans les cercles de Gourma Rharous et de Niafunké.
Dans la région de Mopti, la situation est rendue plus critique par des déficits pluviométriques localisés. Les conflits constituent aussi un facteur ayant un impact négatif sur la sécurité alimentaire des personnes qui ont connu une perte de leurs moyens d’existence et des difficultés pour cultiver et accéder aux marchés.
Selon le bulletin, une analyse de l’interprétation des images satellitaires a été menée dans 3200 villages de la région de Mopti en vue de suivre l’évolution de la campagne agricole pour la période du 1er juin au 28 juillet. Cette analyse compare les surfaces agricoles cultivées en 2019 à celles des trois années précédentes dans les huit cercles de la région : Mopti, Bandiagara, Bankass, Douentza, Koro, Djenne, Ténenkou et Youwarou.
Les résultats de l’analyse indiquent que les communes où il existe de fortes tensions intercommunautaires et des conflits armés (Mondoro, Toguéré Coumbé, etc.) et les villages le long de la frontière avec le Burkina Faso sont les plus touchés par les diminutions moyennes à importantes des superficies agricoles. Une concentration des cultures est observée dans les environs immédiats de certains villages qui sont touchés par des diminutions moyennes à importantes des surfaces agricoles cultivées.
Plus on s’éloigne des grandes villes ou chefs-lieux de cercle qui sont davantage sécurisés, plus les villages qui font face à des diminutions de surface agricole cultivée sont nombreux. Ce phénomène est surtout constaté dans les cercles de Douentza, Ténenkou, Bandiagara, Bankass et Koro.
Plus de la moitié des villages de la région de Mopti (51 %) est touchée par les diminutions moyennes à importantes des surfaces agricoles cultivées. La diminution des surfaces agricoles cultivées est plus accentuée dans les cercles de Koro (86 % des localités), Douentza (60 %), Bankass (57 %) et Bandiagara (53 %).
Des analyses complémentaires et une triangulation des données sur le terrain, avec l’appui de l’ensemble des partenaires, sont en cours pour confirmer ces résultats.…Lire la suite sur Aumali
Source: L’indicateur du Renouveau