Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, a présidé, le lundi 28 février dernier, à l’hôtel Salam, l’ouverture des travaux de l’atelier de réflexion et de planification stratégique sur la réforme de la justice et le déploiement des acteurs de la justice dans le centre et le nord du Mali. Cet atelier de trois (3) jours est organisé par le département en charge de la Justice et des Droits de l’Homme, avec l’appui financier et technique de la MINUSMA et du PNUD. Son objectif : la réalisation de la réforme en cours du secteur de la justice et plus généralement, le fonctionnement et la sécurisation effectifs du service public de la justice, y compris dans le centre et le nord du Mali. C’était en présence de la représentante du système des Nations Unies, Mme Marie GUIRAUD et d’autres personnalités.
Au cours de cet atelier, les participants ont eu droit à trois principales présentations portant sur : une meilleure appropriation par les acteurs de la justice, de la loi d’orientation et de programmation du secteur de la Justice et son Plan d’Action 2020-2024 ; les textes législatifs et règlementaires en cours de relecture par la Commission permanente législative; l’état de mise en œuvre de l’accord passé entre le Gouvernement et les Syndicats, pour assurer la sécurité des acteurs de la justice au centre et au nord du pays.
En souhaitant la bienvenue aux participants, le Directeur national des affaires judiciaires et du Sceau, Mohamed Maouloud Najim, a rappelé que la Loi d’orientation et de programmation de la justice (LOPJ), adoptée depuis décembre 2019, est peu connue des acteurs qui en sont à la fois bénéficiaires et chargés de sa mise en œuvre. Il estime que cet atelier offre l’occasion de satisfaire ce besoin.
Ces journées, selon la représentante de la MINUSMA, Mme Marie GUIRAUD, spécialiste des Affaires judiciaires hors classe, visent à approfondir les réflexions entre partenaires aussi bien sur la planification de la réforme de la justice et le renforcement du déploiement des acteurs judiciaires dans le centre et le nord du Mali. ‘’Les travaux de ces trois jours d’atelier doivent permettre non seulement de faire connaître davantage le chantier ambitieux de la réforme de la justice, qui mérite d’être appuyé, mais aussi d’en faire un état des lieux et d’identifier les moyens de le faire avancer ‘’, a-t-elle conclu.
Dans son discours d’ouverture, le ministre de la Justice, Mamoudou Kassogué, a indiqué que le retour de la sécurité, qui est un préalable à la présence de l’Etat dans les zones du centre et du nord du Mali, devient de plus en plus une réalité. Selon lui, il est nécessaire de consolider la paix au Mali et la mise en place d’un système de justice plus performant à travers des réformes législatives et réglementaires adéquates.
Pour le ministre Kassogué, les réformes législatives envisagées, notamment dans le secteur de la justice, participent, pour une large part, de la refondation dont notre pays a besoin pour apporter un changement qualitatif et durable dans la vie de la nation et de nos concitoyens. « Facteur de paix et de cohésion sociale, la justice est considérée comme l’un des socles majeurs pour la conduite de ce changement visant à bannir les comportements subversifs et placer le citoyen au cœur de l’action de l’Etat », a-t-il déclaré. Avant de donner l’assurance que son département ne lésinera sur aucun moyen pour soutenir les actions de réformes nécessaires dans les différents domaines, notamment la relecture du Code pénal et du Code de procédure pénale pour renforcer l’efficacité dans la lutte contre l’impunité, sous toutes ses formes.
AMTouré
Source : 22 Septembre