À travers cette grande interview inédite, nous allons vous permettre de mieux connaitre un digne fils du Mali. Il s’agit en effet, d’un homme qui tire le Mali vers le haut sans faire du bruit. Ne-dit-on pas que « le cœur d’un homme ne saurait battre d’une véritable bonté lorsqu’il est préoccupé des soins du pouvoir, du luxe, ou de grandes spéculations. Et que c’est pourquoi la bienfaisance s’exerce mieux de pauvre à pauvre, de même que les consolations s’échangent plus sympathiquement entre ceux qui souffrent, car selon une maxime ancienne et toujours vraie : L’expérience du malheur nous apprend à compatir aux malheureux ».
M. Ousmane Aliou Diallo incarne la vraie bonté. De ses bienfaits, dit-on, il n’attend point de retour de reconnaissance. Pour M. Diallo, il suffit juste de la joie inexprimable de voir ses bienfaits fructifier en bonheur pour autrui. En effet, la pitié que Dieu a mise au fond de l’hommeest d’une très grande rareté. Grand chercheur de connaissance, grand travailleur, discret, charitable…, il n’arrête jamais d’œuvrer en faveur du développement de notre pays avec dignité.
La bonté est déjà presqu’une beauté, son influence répand sur tous les traits, sur toute la personne un charme touchant qui parle au cœur. La bouche sourit plus gracieuse, l’œil rayonne plus doux, la physionomie a plus de sérénité, les mouvements plus d’harmonie. Enfin, découvrons ensemble M. Ousmane Aliou Diallo, à travers les lignes qui suivent…
Le Confident : Qui est M. Ousmane Aliou Diallo ?
O A D : Mon nom à l’état civile est Ousmane Aliou Diallo, je suis né à Dongo Haoussa, dans le cercle de Diré, dans la région de Tombouctou. Avant que mon père m’envoie chez son cousin à Haibongo pour apprendre le Coran, je m’occupais des vaches de la famille. En effet, c’est donc à Haibongo que j’ai fait la quasi-totalité de mon enfance. Après avoir quitté là-bas, j’ai continué à apprendre et j’apprends encore aujourd’hui.
Le Confident : Être un consultant international nécessite beaucoup d’efforts. Comment avez fait ?
O A D : En effet, malgré que nous soyons tous des musulmans, on a souvent comme l’impression que celui qui parle l’arabe dépasse les autres, en islam. Aussi, on va jusqu’à penser qu’il est le plus grand connaisseur. Pourtant, Allah reçoit les bénédictions dans toutes les langues du monde et les exauces à sa convenance. C’est en ayant cette pensée dans la tête, que je suis allé chercher la connaissance dans plusieurs endroits. Chaque fois que j’ai eu des échos par rapport un connaisseur et que je suis en mesure de partir le voir, je suis allé à son école. Je reconnais avoir eu la chance de voyager à travers plusieurs continents, avant même d’avoir 30 ans. D’ailleurs, j’ai pu faire le pèlerinage à la Mecque quand j’avais 21 ans. Aussi, avant de m’installer en France, j’ai été en Inde en Chine… Je dirais donc, que c’est le fruit d’autant d’années de recherche à travers le monde, qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui et de ce que je serais demain. Par ailleurs, ce que je retiens et que je peux conseiller aux gens, est que c’est la bonté qui nous aide à aller de l’avant. En réalité, ce que je sais de moi-même et qui date de depuis mon enfance, est que j’ai un cœur souple. Autrement dit, je trouve du plaisir à venir en aide aux autres. Je n’aime pas la vanité et j’adore me mettre au niveau de tout le monde. J’ai horreur de l’orgueil.
Le Confident : Vous vivez en France, pourtant vous pensez au Mali, d’où la création du groupe WhatsApp TLB, les raisons ?
O A D : Selon les règles de l’humanité et compte tenu de l’importance de la famille, on ne doit jamais l’oublier, ou qu’on soit. Oui c’est vrai que j’ai duré en France, mais mon esprit et mes pensées sincères vont régulièrement vers les miens qui sont à Dongo. En effet, mon village est assez ancien, car il date de 1805. Et depuis toujours, la chefferie est dans une seule famille, dont je suis membre. Raison de plus pour moi, de m’y intéresser davantage. Pour ce qui concerne le groupe TLB, son objectif est d’unir les frères dans la paix, l’entente et l’entraide. Ce qu’il faut savoir est qu’après la création du groupe TLB, il y a des gens qui me connaissent assez bien et qui m’ont supplié d’en être le président. J’ai accepté l’offre et je ne le regrette pas. D’ailleurs, cela me permet d’être régulièrement informé par rapport au Mali. En plus, chaque jour, j’apprends des choses nouvelles qui me servent. Je reste persuadé que si les uns et les autres restent unis et qu’ils engagent des discussions sincères et franches, qu’ensemble, nous trouverons la solution à beaucoup de nos problèmes.
Le Confident : Quels sont les objectifs réels du groupe TLB ?
O A D : L’être humain ne peut posséder que la bonne volonté. Ce que je pense est que si nous acceptions tous de nous unir, de nous parler, de travailler ensemble, d’accepter de croire qu’hier, aujourd’hui et demain sont bien différents. Enfin, dès lors que nous accepterions de faire face à la réalité, de nous unir, pour relever les défis actuels, dans la convivialité et le respect de l’autre, autour de l’essentiel, nous serons heureux. Ce que mes frères vivants au Mali et en Afrique doivent retenir, est que les choses évoluent beaucoup en Europe, a tel point que ce sont les machines qui prennent de plus en plus la place de l’homme. Pour ce qui concerne les travaux physiques. D’où l’importance de rester vivre dans son propre pays dignement à travers la conjugaison des forces. Si les uns et les autres s’acceptent mutuellement, les choses iront sans doute mieux pour tous.
Le Confident : Avec TLB, qu’envisagez-vous dans le court, le moyen et le long terme ?
O A D : La première chose que nous souhaitons, est que chacun d’entre nous arrive à comprendre que, personne n’aura son salut, s’il ne se met pas sur les pieds pour chercher à se développer. Du coup, que les uns et les autres enlèvent de leur esprit, qu’ils pourront éternellement vivre des dons qu’ils reçoivent. Autrement dit, que nous apprenions à compter d’abord sur nous-même. Ce qui signifie que nous devons chercher les moyens et que nous devons veiller sur ses moyens afin de les valoriser. Aussitôt que tout le monde aura compris cela, nous allons chercher les moyens pour les soutenir dans les domaines comme l’élevage, la pêche, l’agriculture… Mais, autour des projets de loi qui viendra les encadrer. Si tout va comme nous le voulons, d’ici 36 mois, les lignes bougeront positivement. Mais, aucune personne ne pourra y faire face à lui seul. C’est ensemble que nous en sommes capables.
Le Confident : Votre avis par rapport à la crise malienne ?
O A D : Chaque fois que des gens sont bluffés et que leurs cerveaux sont nettoyés, ils deviennent des êtres incomplets. J’ai comme l’impression que c’est ce qui arrive à certains de nos concitoyens. Pour trouver la solution à ce grand mal, il est impératif que nous acceptions de nous unir. Nous devons savoir que c’est ensemble que nous serons forts et heureux. Il n’est pas du tout intelligent de s’entretuer. Aussi, qu’on accepte de donner à chacun la place qu’il mérite. Autrement dit, le simple fait d’être un beau parleur ne peut pas faire de quelqu’un un journaliste. Il faut tout d’abord l’apprendre. Cela est valable pour tous les autres domaines. Tout pour dire que nous sommes complémentaires… Aussi pour qu’un pays se développe harmonieusement, il faut forcément une bonne politique. À titre d’exemple, même si on a un sous-sol qui est regorgé de pétrole et qu’on ne déploie pas une bonne politique pour en tirer profit, on n’y gagnerait rien. Je voudrais donc profiter de ce passage pour dire aux uns et aux autres de faire attention aux téléphones portables. Car, de nos jours, le moindre mouvement est mis en ligne. Ors cela peut avoir des conséquences qui peuvent être assez graves sur le plan pénal.
Le Confident : Quels sont vos projets d’avenir ?
O A D : Je prie, pour qu’Allah donne l’opportunité à nos autorités de mieux me connaître, comme, moi je les connais. Je souhaite surtout, qu’Allah fasse en sorte qu’on s’entraide à réaliser beaucoup de projets en faveur de l’école malienne qui de plus en plus est en baisse de qualité. Pourtant, l’éducation est un facteur clé pour le développement d’un pays. S’il est bafoué, cela peut impacter sur la justice, la santé… Je souhaiterais que le drapeau malien brille très haut et que nos élèves et étudiants soient cités en exemples à travers le monde. Sur le plan de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, il y a aussi des innovations majeures à mettre en œuvre ensemble.
Le Confident : Entre les appellations, grand marabout international, le marabout des marabouts, consultant international, industriel, Cheick, homme d’affaires…, vous préférez laquelle ?
O A D : Quand on estime une personne, on voit difficilement ses défauts. Comme je le disais tantôt, je pense que c’est le fait d’avoir beaucoup voyagé qui a fait de moi un marabout international. Oui industriel je suis, car j’ai pendant plusieurs années fait le commerce. Cependant, j’ai toujours fini par tout donner aux gens. Du coup, je n’en tire point profit. Pour ce qui est de la consultation internationale, je le fais et cela me réussit bien. Car, la plupart des gens qui viennent en consultation chez moi, trouvent satisfaction par la grâce de dieu. Marabout des marabouts, c’est bien possible, car les connaissances que j’ai acquises, je les partage bien souvent avec d’autres marabouts. Cheick, oui c’est bien possible, car chaque fois que nous enseignons des gens, nous cherchons à savoir jusqu’où porte leurs voix auprès du tout puissant. Et les retours que nous recevons, sont rassurants.
Le Confident : Que pensez-vous du Mali d’aujourd’hui ?
O A D : De mon point de vue, tout ce que Koulouba accepte est bon. Pourtant, le Mali est dans un contexte semblable à une famille, dans lequel c’est un étranger qui dicte ses lois. Évitons de nous mentir, le Mali n’est pas dirigé à partir de Koulouba aujourd’hui et nous le savons tous. En effet, dans un pays, dès que la sécurité incombe d’autrui, nous ne pouvons pas parler de souveraineté. J’ai vu ça en Centrafrique, au Tchad et dans les pays arabes. Mieux même l’argent qui circule au Mali aujourd’hui ne nous est pas favorable. À cela s’ajoute la contradiction entre les leaders religieux.
Le Confident : Que pensez-vous du gouvernement de Dr Boubou Cissé ?
O A D : Aussitôt qu’on est désigné pour occuper un fauteuil présidentiel ou celui du premier ministre, on ne doit plus penser à son intérêt personnel ou à celui de ses proches. Mais plutôt à celui de toute la nation. Nous devons penser au drapeau et à l’hymne national. Ce que je peux dire au PM Boubou, est de se souvenir de feu Modibo Keita, premier président de la République du Mali, Qui dès qu’il a eu des confusions par rapport à la situation des Gaulois, est parti se confier au Russe. Il doit toujours penser à l’intérêt de la nation et a travaillé dans ce sens.
Le Confident : votre mot de la fin
O A D : Au Mali d’avant, nous étions bons, nous avions honte de mentir, nous avions honte de voler, de tricher et de tromper les gens. De mon point de vue, nous devons de nouveau, accepter d’être solidaires aux nécessiteux. Nous devrons savoir que la vie ici bat est assez éphémère et qu’il est important de sauvegarder sa dignité. Car quiconque aura perdu sa dignité, aura tout perdu. Puisque même ces enfants auront honte de lui. Par le passé, on avait travaillé à éponger tous les crédits. Et cela était un motif de fierté pour les Maliens que nous sommes et qui voyagent à travers le monde. Mais, de nos jours, on se méfie du passeport malien. Aussi, que tout le monde sache que le président a lui seul ne peut rien faire. Il faut donc l’union des forces autour de lui, du plus petit au plus grand. Nous devons veiller sur le pays et son image à travers le monde. Souvent, les gens ont même peur de déposer leurs argents dans les banques maliennes, de peur qu’ils ne fassent faillites. Nos remerciements à l’endroit du journal ‘’Le Confident’’, pour cette belle opportunité.
Interview réalisé par M. Drissa Kantao
Source : Le Confident