Issa Kaou Djim : «La surenchère ne va pas aider à résoudre les questions sociales»

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Issa Kaou Djime, le coordinateur de la Coordination des mouvements de soutien à Mahmoud Dicko (CMAS)
Issa Kaou Djime, le coordinateur de la Coordination des mouvements de soutien à Mahmoud Dicko (CMAS)

Dans cette interview, le coordinateur de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS), se prononce sur la série de démissions au sein de son organisation. Il aborde aussi la position de la CMAS sur le Conseil national de Transition et s’exprime sur les remous sur le front social

L’Essor : Comment se porte la CMAS aujourd’hui ?
Issa Kaou Djim : La CMAS se porte bien et elle entend accompagner la réussite de la Transition. À cet effet, nous nous sommes rendus vendredi à Ségou pour rencontrer les populations, leur parler de la Transition, de ses organes et surtout mieux expliquer pourquoi soutenir la réussite de cette Transition. Ensuite, le samedi, nous avons continuer sur Koutiala avant de revenir le dimanche à Ségou pour une assemblée générale. C’était une grande tournée qui nous a conduit à Sikasso, Niéna, Bougouni, Nara, Diéma, Kayes, Kéniéba, pour parler de la structuration et de la mise en place des organes de notre organisation. Donc la CMAS se porte très bien.

L’Essor : Nous avons appris récemment la démission de certains membres de la CMAS. Ces départs ne traduisent-il pas un malaise au sein de votre mouvement ?
Issa Kaou Djim : Non pas du tout. Si vous prenez l’exemple sur l’Adema-Pasj, un grand parti qui a contribué à l’avènement de la démocratie, vous vous souviendrez de feu Mamadou Lamine Traoré qui, à un moment donné, s’est retiré de ce parti pour créer le Miria.

Ensuite, le RPM de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, l’URD de Soumaila Cissé, l’ASMA-CFP de Soumeylou Boubeye Maïga…tous ces partis sont sortis des entrailles de l’Adema-Pasj qui reste pourtant un grand parti. Idem pour le CNID-FYT d’où sont sortis les partis comme le Bara, le Parena ou encore le Modec. Ces différents changements n’ont pas empêché ces hommes politiques de parler de la construction du pays.

Donc une grande famille comme la CMAS, avec de fortes personnalités parmi lesquelles beaucoup de cadres et d’intellectuels, ne saurait être à l’abri des péripéties de la lutte politique. Dès lors, il devient presque normal qu’on puisse avoir souvent des questions de personnes. Sinon la CMAS se porte très bien et cela se confirme à travers notre progression sur l’ensemble du territoire. Mais aussi, notre conviction à soutenir la réussite de la Transition. Pour nous, il est tout à fait normal que dans une relation démocratique, certaines personnes décident de partir parce qu’elles ne trouvent pas leur compte. Nous respectons leur choix. C’est cela aussi le charme de la démocratie.

L’Essor : Plus de deux mois après la mise en place de la Transition, les actions menées par l’équipe du président Bah N’Daw ne semblent pas accrocher l’adhésion d’une frange importante de l’opinion publique. Le front social est en ébullition. Beaucoup de nos compatriotes parlent déjà de faux départ. Comment la CMAS analyse-t-elle ce début de la transition ?

Source : L’essor

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