Depuis un certain moment, de nombreux médias occidentaux diffusent ou publient des informations accusant les forces armées maliennes (Famas) et leurs alliées russes de commettre des atrocités sur les populations civiles. Ainsi ces médias de la propagande occidentale, sans chercher à recouper les images d’une vidéo horrifiante provenant de sources anonymes relayées par les réseaux sociaux, affirment à cœur joie que les Famas sont les responsables de ces tueries. Ces mêmes sources, chose encore inquiétante, sont référencées par les Nations Unies. Qui, contrairement à ses habitudes, n’exigent pas, auprès des Autorités maliennes, l’ouverture d’enquête internationale pour situer les responsabilités.
Toutefois, un communiqué de la Direction de l’Information et des Relations Publiques des Armées (DIRPA) indique que : « L’Etat-Major Général des Armées se porte totalement en faux contre ces allégations qui sont de nature à jeter le discrédit sur les FAMAs respectueuses des Droits de l’Homme et du Droit International Humanitaire ». Mais les FAMAs ont-elles intérêts à commettre des atrocités sur des populations civiles auxquelles elles sont censées protéger ? Sinon, pourquoi cette cabale médiatique des pays occidentaux (notamment la France) contre nos forces armées et leurs alliées russes ?
L’opération Barkhane est chassée du territoire national, elle est en train de plier bagages bon gré mal gré. Il n’y a quasiment plus de coopération militaire sur le terrain entre le Mali et la France. En lieu et place, ce sont désormais les instructeurs de la Coopération militaire russe qui épaulent les Famas dans leur lutte contre le terrorisme international. Un fait dont se refusent à croire les Chancelleries occidentales. Lesquelles continuent d’affirmer, sans apporter la moindre preuve, que ce sont plutôt, des mercenaires de la Société militaire russe « Wagner » qui sont en train d’opérer au Mali. Le narratif occidental faisant d’eux des « mercenaires sans foi ni loi » qui ne viendraient que pour tuer les populations civiles et exploiter les ressources minières du Mali. Il est donc clair comme l’eau de la roche : les Puissances occidentales, en tête la France, ne vont jamais laisser tranquilles les Autorités de la Transition. Qu’elles qualifient à tort de « junte militaire au pouvoir », quand bien même que le Mali est dans un processus transitionnel formel. Auquel sont membres, des civils et des militaires reconnus par les Institutions du Pays.
Comme s’il ne suffisait pas d’accuser les FAMAs de tuer des civils maliens, voilà que surviennent les évènements qui l’accusent également d’avoir tués, il y a quelques jours, des citoyens mauritaniens en territoire malien. Des accusations récusées, bien sûr, par le Mali. Dont le porte-parole du gouvernement trouve « troublant la survenance de ce genre d’incidents malheureux au moment où la Mauritanie apporte son soutien particulièrement pour l’approvisionnement normal des populations maliennes ». Eh oui, ces évènements se produisent au moment même où la coopération économique entre le Mali et la Mauritanie commence à se raffermir. L’on est donc logiquement en droit de comprendre que l’on cherche à discréditer l’armée malienne mais aussi, l’Etat malien.
Une chose est de toute façon réelle, l’usage du port de Nouakchott est en train de déjouer tous leurs pronostics sur l’impact de l’embargo sur notre pays. Alors, les ennemis du Mali ne vont jamais croiser les bras. Ils mettront tout en œuvre pour pouvoir freiner l’élan d’intégration économique en cours entre Bamako et Nouakchott. Ils ne voudront jamais que les relations entre les deux pays soient au beau fixe.
Gaoussou Madani Traoré
Source : Le Pélican