Dans le cadre de la célébration de la journée internationale d’action pour les fleuves, rivières et autres cours d’eau, les membres du Réseau des Journalistes et Communicateurs pour l’Environnement et le Développement Durable du Mali (RNJCEDD) ont organisé une conférence de presse le lundi 14 mars 2022 à la Maison des jeunes. Le président et le vice-président du réseau ont mis l’accent sur l’importance des fleuves et des cours d’eau du Mali, tout en signalant que le barrage hydroélectrique de Sélingué est une catastrophe écologique pour le Mali et que sa construction a généré des pertes.
« Si la construction du barrage de Markala a été bénéfique pour le Mali et lui a permis de combler des vides, tout en tenant compte de la protection de l’environnement, celui de Sélingué est une catastrophe écologique et sa construction a causé plus de tord à notre pays. Avant la construction de ce barrage à Sélingué, les bozos se servaient de fusil pour chasser les gros poissons qui peuplaient l’eau au niveau de cette ville. La construction du barrage qui n’a même pas laissé de passage pour les poissons a contribué à la destruction des poissons, a englouti des forêts ainsi que plusieurs autres dégâts sur notre environnement », a déploré le vice-président du Réseau des Journalistes et Communicateurs pour l’Environnement et le Développement Durable du Mali (RNJCEDD), Ibrahima Djonkoloni Coulibaly.
Selon lui, lors de la célébration de cette journée, le réseau ne pouvait pas manquer l’occasion d’attirer l’attention des autorités maliennes et de la population sur les dommages de ce barrage qui, depuis sa construction et sa mise en service en 1980, n’a pas comblé les attentes des populations riveraines.
Les préjudices du barrage de Sélingué sur l’environnement sont multiples et multiformes et leur réparation permettra à la ville de Sélingué de retrouver ses lustres d’antan et profitera à tous les Maliens, car ils tireront tous profits des bienfaits de l’eau dont le Mali a tant besoin en ces temps. « Ceux qui ont ordonné la construction de ce barrage doivent reconnaître leurs erreurs, les corriger pour la protection de notre environnement, car ce barrage est le plus gros crime contre l’environnement au Mali et s’il avait joué pleinement son rôle de barrage hydroélectrique, les délestages et les coupures seraient derrière nous. Mais hélas, c’est le quotidien des populations des villes dont il est censé servir en électricité », insiste-t-il. L’intervention de Cheick Dia, le président du Réseau des Journalistes et Communicateurs pour l’Environnement et le Développement Durable du Mali (RNJCEDD), a tourné autour des mesures cruciales qui doivent être mises en avant pour sauver les fleuves et les cours d’eau du Mali. Enfin, il a indiqué que la sensibilisation, qui est une arme pour un changement de comportement de la population malienne, sera le cheval de bataille des membres du réseau.
Moussa Samba Diallo
Source: Lerepublicainmali