Le Stade municipal Souleymane M. Coulibaly de la Commune V de Bamako a servi de cadre, le 19 mars 2022, à la conférence débat publique de l’Unité de Réflexion et d’Action pour le Mali (URDAC-Mali) sur deux thèmes majeurs :«Sensibilisation sur la situation sociopolitique du pays et soutien à la transition » et «information et sensibilisation sur l’accord d’Alger ». Notabilités et populations de la Commune V et autres personnalités ont pris part à cette conférence animée par le président du bureau international de l’URDAC-Mali, Yamoudou Kéita. « Nous invitons les Maliens à rejeter l’accord d’Alger dont l’application divisera le Mali», a fait savoir sans détour Yamoudou Kéita.
Au terme de cette conférence débat, dit Yamoudou Kéita, l’URDAC-Mali constate que le message de soutenir le Mali pour l’aider à sortir de la transition a été bien perçu. Mais aussi, ajoute Yamoussa, c’est dire que nos compatriotes qui sont venus ce soir ont une idée claire et une conscience claire de leur existence, de leur situation et de la situation du pays. Les échanges d’aujourd’hui, dit-il, ne peuvent que servir de tremplin pour les aider à mobiliser l’essentiel des ressources intellectuelles, matérielles, et humaines pour pouvoir porter ce projet à hauteur de souhait qui n’est autre qu’aider le Mali à sortir de la transition. Nous avons invité à l’occasion les uns et les autres à réaliser un sursaut national, car le salut ne viendra que du Mali. «Sans le peuple malien, nous pouvons dire au revoir au Mali. Ce peuple est debout. Nous voulons que cette initiative puisse servir de tremplin à matérialiser l’acte qui peut aider en ces moments nos autorités à pouvoir remettre en question un certains nombre d’accords qui portent atteinte à notre intégrité, à notre souveraineté. Je parlerai de l’accord d’Alger. Je parlerai de l’accord de défense. Il y en a d’autres. Mais les deux sont essentiels aujourd’hui. Un pour la question de la paix, l’autre pour la question de défense et de sécurité. De mon point de vue, le sursaut du peuple à ce jour est plus que nécessaire, afin que les autorités puissent se saisir de ces questions et les envisager autrement», a souhaité le conférencier Yamoudou Kéita.
A la fin de cette conférence débat, indique le tribun Kéita, on ne peut être confiant qu’un processus est en cours. «Nous avons commencé quelque chose, nous allons le poursuivre. Nous allons faire ces causeries débats dans les régions, dans toutes les communes au sein de la diaspora afin que les Maliens s’imprègnent des véritables problèmes du Mali qui ne sont autre que la mise sous tutelle de notre Etat à travers des accords de trahison. Si le peuple malien ne se mobilise pas, les autorités de la transition ne peuvent faire autrement. Car de leur propre chef, elles ne peuvent décider de remettre en question ces accords. Sinon, tout le monde sait les conséquences que cela peut avoir. Mais si le peuple souverain se mobilise, cela est bel et bien possible. Et nous voulons que ces initiatives se multiplient afin que le peuple se manifeste», a insisté le président international de l’URDAC-Mali. En somme, dit-il, l’Urdac-Mali veut, à travers ce processus et ce principe démocratique, expliquer à nos compatriotes, les véritables enjeux des problèmes qui assaillent le Mali aujourd’hui, amener le peuple à aider les autorités de la transition à sortir notre pays sous tutelle, afin que le Mali puisse jouir de sa souveraineté, de son indépendance en toute légalité.
Ce soutien de la transition n’est pas fait au hasard par l’URDAC-Mali selon son président international. Yamoudou estime que les prémices sont là. «Nous voyons des prémices de la part des autorités de la transition. C’est ça même qui nous amène à soutenir la transition. Le président de la transition, dans beaucoup de discours, a fait allusion non seulement à la jeunesse, mais aussi au peuple malien. Assimi Goïta ne jure que par le peuple malien. Choguel Maïga ne jure que par le peuple malien. Les actions qui sont mises en avant ne sont envisagées que pour l’avenir du peuple malien. Ça c’est autant de prémices. Je cite nommément Assimi qui dit qu’il veut porter haut les aspirations profondes du peuple malien. Donc, il faut s’atteler. Mais pour que cela soit fait, il faut que le peuple se mobilise. Pour que ça puisse être suivi d’effet, il est capital que nous-mêmes, nous assumons en premier. C’est pour cela qu’il faut se mobiliser. La transition mérite tout le soutien du peuple malien. Ce n’est pas le moment de se diviser, car le pays est trahi. Les ennemis nous envahissent de l’extérieur. Certains sont de l’intérieur. Ce n’est pas le moment entre nous-mêmes, de nous combattre. Il faut s’unir autour du Mali. Il faut le sursaut national pour aider le Mali à sortir de la trahison contre tout document qui compromet notre souveraineté, notre intégrité, notre indépendance. Les prémices qui sont là sont assez suffisantes, la balle est dans le camp du peuple malien», a conclu Yamoudou Kéita.
Hadama B. FOFANA
Source : Le Républicain