C’est une des interventions militaires françaises les plus longues et coûteuses en vies humaines depuis un demi-siècle qui s’est achevée lundi soir au Mali. Si Paris a rempli sa mission, qui était d’empêcher en 2013 les djihadistes de créer un califat terroriste au Mali, l’amertume est de rigueur au vu des relations acrimonieuses entre Paris et Bamako, qui se tourne vers Moscou.
Acclamés puis vilipendés. Les soldats français, qui avaient sauvé le régime malien des djihadistes en janvier 2013, ont définitivement quitté le pays lundi après-midi.
C’est la fin d’une des plus longues interventions extérieures de l’armée française, qui a empêché les djihadistes de reproduire au coeur de l’Afrique occidentale un califat islamiste sur le modèle des talibans en Afghanistan ou de Daech en Syrie. Mais qui aura coûté la vie à 59 soldats français, sur un total de 775 depuis 1960, et qui s’achève dans l’acrimonie.