Le vendredi 12 août 2022, le gouvernement allemand a annoncé la « suspension de sa mission militaire au Mali jusqu’à nouvel ordre». « Le gouvernement malien a encore une fois refusé d’autoriser un vol prévu aujourd’hui. Nous suspendons jusqu’à nouvel ordre nos opérations de reconnaissance et les vols de transport par hélicoptère, car il n’est plus possible de soutenir la MINUSMA sur le plan opérationnel », a indiqué le ministère allemand de la défense.
Le vendredi dernier, la ministre allemande de la défense, Christine Lambrecht, a déclaré que « l’Allemagne a décidé de suspendre jusqu’à nouvel ordre la majeure partie de ses opérations militaires au Mali dans le cadre de la mission de l’ONU, la Minusma.» Pour Christine Lambrecht, « le gouvernement malien a encore une fois refusé d’autoriser un vol qui devait assurer une rotation de personnel ».
Selon la ministre allemande de la défense, son homologue malien, le colonel Sadio Camara lui avait donné des assurances contraires lors d’un entretien téléphonique le jeudi 11 août. « Les actes de Camara parlent une autre langue que ses mots », a tweeté la ministre allemande.
Lors d’une audience accordée, le vendredi 12 août 2022, à l’Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne au Mali, Dietrich Pohl, Abdoulaye Diop, le ministre des Affaires étrangères du Mali, a parlé de « fausses informations faisant état d’un refus des Autorités Maliennes d’accorder l’autorisation de survol au contingent Allemand ». Selon Abdoulaye Diop, il a expliqué à son hôte la mise en place d’un nouveau mécanisme d’approbation des rotations de contingents, à la faveur de la réunion de coordination tenue, le 1er août 2022, avec la Mission onusienne. « Ce nouveau dispositif répond à des impératifs de sécurité nationale. A cet égard, il a invité l’Allemagne à renouveler sa demande de rotation dans le cadre de ce mécanisme à travers la MINUSMA, avant d’assurer l’Ambassadeur du traitement diligent qui sera réservé à la requête », lit-on dans le communiqué du ministère des affaires étrangères du Mali.
K. Diakité
Source: Le Républicain