En zone office du Niger, grâce aux opérations de sécurisation des forces armées maliennes (FAMa), les travaux de réalisation de 2850 hectares dans la zone office du Niger ont repris après plus de 10 mois d’interruption. La semaine dernière, le Président-directeur général de l’Office du Niger, Abdel Kader Konaté, était sur le site pour constater l’évolution des travaux, estimée à plus de 95%.
En se rendant sur le site des travaux de réalisation de 2850 hectares dans le casier de Tiongoni, zone de Mbewani, le PDG de l’Office du Niger voulait s’assurer du redémarrage des travaux de ce projet. Un projet financé à hauteur de 11 milliards de FCFA au compte du Fonds européen de développement.
Faut-il le rappeler, le projet avait connu un arrêt de travail de plusieurs mois suite à des attaques récurrentes des groupes terroristes. Grâce aux actions de sécurisation des forces armées et de défense, aujourd’hui, la reprise des travaux est devenue une réalité.
Sur le terrain, les témoignages recueillis expriment les sentiments de joie et de fierté.
Dans son témoignage, Fatogoma Traoré, chargé des travaux, sourire aux lèvres, précisera : « On a commencé les travaux ; depuis le 14 avril on est là. Les travaux qui évoluent à hauteur de souhait sont exécutés à plus de 95% aujourd’hui. »
Pour sa part, le colonel Youssouf O. Cissé, commandant du secteur 5 opération Maliko, avec un visage rassurant, indique : « Depuis un certain temps, notre hiérarchie nous a instruit de mettre en place une force pour pouvoir sécuriser ces travaux qui avaient été exécutés à 95%. Nous sommes là pour que les 5% puisse être réalisés ».
Ce redémarrage suscite un intérêt général pour les responsables de l’Office du Niger. Et surtout pour les producteurs qui attendent impatiemment l’exploitation de nouvelles parcelles dès la campagne agricole prochaine.
A en croire Ibrahim Coulibaly, coordinateur du projet, «l’aménagement des 2500 plus les 500 hectares qui étaient déjà aménagés il y’a deux campagnes environ, vont permettre de produire 18.000 tonnes. Ce que nous avons arrêté par principe pour une certaine viabilité au niveau de l’exploitation, c’est que les populations aient 3 hectares par exploitation. Ce qui va permettre d’améliorer conséquemment les revenus des populations et de rendre les exploitations viables. »
S’agissant du chef de village, Salif Diallo, la joie était au comble. « Nous sommes contents pour la reprise des travaux. On a un grand intérêt dans ça. Je demande aux travailleurs de venir travailler, et tout se passera bien s’il plaît à Dieu», a-t-il déclaré.
Pour la circonstance, le PDG de l’Office, Abdel Kader Konaté, a salué et encouragé la détermination des forces armées sur le terrain. Ainsi, invitera-t-il les bénéficiaires directs, notamment les autorités traditionnelles et les producteurs, à soutenir cet élan de collaboration franche avec les FAMa. «Le moins qu’on puisse dire, c’est que le redémarrage des travaux dans la zone de Tiongoni est une lueur d’espoir dans les zones de production de l’Office du Niger au regard de nombreux projets et programmes en souffrance dans la zone Office à cause de l’insécurité, et surtout une victoire certaine pour les FAMa dans leur avancée pour le retour de la paix et la sécurité », martèle le PDG de l’Office du Niger.
Colonel Youssouf O.Cissé, commandant secteur 5 opération Maliko: « Depuis l’offensive déclenchée par les FAMa il y a cela 5 mois, aujourd’hui le cycle de violence a fortement baissé. Aujourd’hui, on constate que les zones de production sont de plus en plus sûres. Notre ambition, c’est de continuer à maintenir la pression sur les groupes armés terroristes et tous ceux qui perturbent la quiétude des populations. »
Dans l’opinion publique, cette sécurisation réconforte davantage le géant de la rizicultrice malienne dans l’atteinte de ses objectifs qui s’annoncent, à savoir plus de 900 000 tonnes de riz paddy, plus de 410 000 tonnes de produits maraîchers, et plus de 117 000 tonnes en culture de diversification.
Oumar KONATE avec l’ORTM
Source : La Preuve