Depuis le 25 décembre, le Pérou a renforcé le contrôle des conditions de travail après que deux employés de la chaîne de restauration rapide américaine, McDonald’s, sont morts électrocutés.
Dans la nuit du 15 au 16 décembre, deux employés d’un McDonald’s du quartier de Pueblo Libre, à Lima, sont morts électrocutés. Les deux travailleurs, un homme et une femme âgés de 18 et 19 ans, étaient en train de nettoyer la cuisine du restaurant lorsque les faits se sont produits.
Le décès de ces deux employés a ému l’opinion publique et a incité le président, Martin Vizcarra, à renforcer la sécurité au travail. Le gouvernement a donc modifié la loi sur la santé et la sécurité au travail. Les autorités pourront désormais effectuer plusieurs inspections dans l’année pour vérifier les conditions de travail au lieu d’une seule comme c’était le cas jusqu’à présent.
« Les mesures que nous avons approuvées nous permettront de prévenir et de contrôler avec plus de rigueur la sécurité et la santé au travail », a déclaré la ministre du Travail, Sylvia Caceres.
McDonald’s confirme le dysfonctionnement d’une machine
La chaîne de restauration rapide a partiellement rouvert certains des 29 magasins qu’elle possède dans le pays, tandis que le parquet enquête sur les causes exactes du décès. La semaine dernière, deux manifestations pacifiques ont eu lieu devant un emblématique magasin McDonald’s, dans le quartier touristique de Miraflores, demandant justice et des meilleures conditions de travail.
La police avait alors déclaré que la jeune fille avait subi un choc électrique lors de la manipulation d’une machine à soda. Son collègue a essayé de l’aider, mais a été électrocuté à son tour. L’exploitant de la franchise McDonald’s au Pérou a admis qu’un distributeur de boissons gazeuses avait causé l’accident du travail qui a coûté la vie aux deux travailleurs.
« Vingt-quatre heures avant l’accident, nous savions déjà que la machine avait des problèmes », a déclaré le directeur général d’Arcos Dorados, opérateur de McDonald’s au Pérou, José Carlos Andrade. Suite au décès des deux employés, la loi impose désormais que l’enquête en cas du décès d’un travailleur soit réduite à 10 jours au lieu de 30.
Source : rfi